« Meuhhh… », dit-elle

Vanité des tableaux de chasse… La Vache normande montée en trophée ne se laissera pas faire comme ça, c’est elle qui vous le dit !

Cet automate s’inspire du « Trophy Cow », une amusante sculpture en bristol de Rob Ives[1], que j’ai simplement voulu animer. Après avoir revu le savoureux film d’Henri Verneuil La Vache et le Prisonnier (1959), où la partenaire de Fernandel se nomme Marguerite, et séjourné pour un séminaire au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle, un haut lieu de culture en plein bocage normand où paissent de magnifiques bovins, l’idée m’a souri de combiner ces diverses déterminations, dans une posture vengeresse pour laquelle un renvoi littéraire ne serait pas mal venu. Aussi le titre adapte-t-il celui du roman Détruire dit-elle,  publié par Marguerite (!) Duras, en 1969, aux Editions de Minuit, et reparu en 2007 sous le format de poche (m^double).

Quand on baisse la manette cachée à l’arrière, par un jeu de fils (pour le mouvement) et d’élastiques (pour le retour) agencés dans sa tête,  la Vache ouvre les yeux, tire la langue et meugle 3 fois. En guise de pancarte, on a, déposé au bas du lambris, un pseudo-livre miniature, censément de la collection « Minuit-poche », mais « m^triple » pour noter obliquement les mugissements de la bête.

Le cri vient d’une petite « boîte-à-meuhhh » électronique à poussoir, qui marche sur pile.

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[1] Cf. http://robives.com/blog/trophycow/. Sur http://www.cool4cats.biz/page22.htm, on peut voir, dû à Tim Bullock, certain « Rude Moose », un élan malpoli monté en trophée qui sort sa grosse langue et ouvre les yeux quand le spectateur actionne une tirette sise à l’encolure.